Sur la piste des cistes, suite 2
Le 11 octobre 2005 je découvrais un nouveau parc grâce à cette ciste landaise !!!
Voici quelques détails sur ce parc qui mérite le détour :
Son passé volcanique serait-il à l’origine du nom ? Nul ne peut aujourd’hui l’affirmer . Refuge de verdure situé au sud de l’agglomération dans le quartier des Landais, le Creux de l’Enfer attire nombre de promeneurs et de jeunes "aventuriers", séduits par son cadre naturel, ses belles perspectives sur la ville et ses possibilités ludiques.
Un terrain marqué par la tempête volcanique.
La sculpture monumentale de Satoru Sato dominant la ville.
Le terrain est mouvementé : pouzzolane, bombes volcaniques et chaos basaltiques émergent de la végétation, éléments typiques d’une cheire de la chaîne des puys. L’origine ? Le puy de Gravenoire, situé au-dessus de Royat. Son éruption, il y a 60 000 ans, laissa s’échapper une avalanche de débris volcaniques qui s’écoulèrent sur cinq kilomètres à l’est, englobant le plateau des Cézeaux jusqu’aux limites de l’Oradou.
Le Creux de l’Enfer concentre les vestiges de ce cataclysme, d’autant plus topographiquement accidenté que les hommes y ont largement creusé des carrières durant tout le siècle dernier pour en
exploiter la pouzzolane. Au XXe siècle, le terrain, devenu friche, s’est peuplé peu à peu de diverses façons : une décharge d’automobiles a envahi les lieux, un marginal s’est installé à
demeure dansune grotte, un bateau laissé à l’abandon s’est incrusté… Tout cela jusqu’en 1990, lorsque la Ville a acquis une partie des terrains. En 1994, commençaient les travaux. Les
paysagistes et jardiniers ont eu à cœur de ne pas masquer ce passé volcanique. Ils ont aménagé un parc de 3,5 hectares vallonné, favorable à la balade et à l’aventure , en laissant apparaître
les blocs minéraux parmi les noisetiers, les conifères et les rosiers rustiques. Des jeux pour enfants et des bancs agrémentent ce havre de paix. En 1996, dans le cadre du Symposium de
sculptures monumentales, organisé par la Ville, le sculpteur japonais Satoru Sato a élevé sur la partie du parc qui domine Clermont-Ferrand, deux colonnes de granit blanc de sept mètres de
haut, alignées sur les flèches de la cathédrale et accompagnées d’un chemin de blocs plats en granit et pierre de Volvic, propice au jeu et à l’imaginaire. Afin d’ancrer plus encore l’œuvre
d’art dans le site, les enfants des écoles Victor-Hugo et Albert Bayet, voisins du Creux de l’Enfer, se sont impliqués dans l’opération, en confectionnant des objets et des messages qu’ils ont
enfoui sous les pierres, à destination des générations futures. Autre aménagement décidé en 2000 pour séduire les jeunes citadins en mal de nature et d’aventure : un parcours d’orientation
mis au point par la Ville , avec l’aide de la Direction régionale de la jeunesse et des sports. Les amateurs disposent d’une carte topographique et sont invités à parcourir le terrain dans
lequel sont disséminées vingt-cinq balises. Le Creux de l’Enfer s’est aujourd’hui mué en paradis !
C'est ça aussi les cistes.